Reproduire une variété retrouvée dans un vieux jardin, rajeunir ses plantations, multiplier vos rosiers préférés ou encore conserver des rosiers anciens devenus introuvables dans le commerce sont autant de bonnes raisons  de s’essayer aux joies du bouturage.

Bouturer les rosiersUne bouture de rosier s’obtient plus ou moins facilement, tout dépend de la variété choisie et des aptitudes du jardinier.

Il existe plusieurs techniques pour bouturer un rosier : le bouturage à bois sec, le bouturage herbacé et le bouturage semi-herbacé (ou demi-aoûté).

C’est cette dernière technique qui vous donnera le plus de chances de succès et que nous vous conseillons de réaliser avec l’aide de cette fiche conseil.

Quand bouturer les rosiers ?

Le bouturage semi-aoûté des rosiers s’effectue dans le courant de l’été à partir du mois d’août et jusqu’en septembre.

Comment réaliser une bouture de rosier ?

La méthode la plus simple consiste à choisir une tige fraîchement défleurie, du diamètre d’un crayon, et à la sectionner juste sous une feuille.

– Munissez-vous de gants de protection et d’un sécateur. Supprimez la tête de votre bouture en faisant une coupe en biais juste au-dessus d’un œil (à la base d’une feuille). Par ailleurs, coupez l’extrémité basse en réalisant une coupe droite juste en dessous d’un œil, de façon à ne garder qu’un tronçon de 15 à 20 cm muni de trois à quatre feuilles.

– Procédez à l’habillage et enlevez toutes les feuilles excepté celle du haut.

– Afin de limiter l’évaporation, ne laissez que deux à quatre folioles (la feuille du rosier étant composée de trois, cinq ou sept folioles) sur la feuille que vous avez laissée.

– Enlevez les épines qui seront autant de petites blessures sur lesquelles pourront apparaître des racines.

– Préparez ainsi plusieurs segments que vous envelopperez dans un journal humide et placez-les deux ou trois jours dans le bas du réfrigérateur pour faire descendre la sève.

– Au bout de ce temps, trempez la base de chaque segment dans un peu d’hormone de bouturage. Tapotez pour enlever l’excédent de poudre.

– Si vous avez beaucoup de boutures, plantez-les dans un sillon en pleine terre dans un endroit aéré, humide et ombragé ; sinon rassemblez-les dans un pot préalablement rempli d’un mélange poreux de terreau et de sable à parts égales. Pour ce faire, faites un trou dans votre substrat à l’aide d’un bâton et insérez-y la bouture. Veillez bien à toujours planter vos boutures dans le bon sens, c’est-à-dire la coupe en biais en haut.

– Tassez bien afin de faire adhérer le substrat aux boutures.

– Arrosez. Par temps chaud, vous disposerez un peu de mousse entre les boutures pour les garder au frais. Si vous les avez mis en pot, placez-les dans un endroit ombragé.

– Durant l’hiver, vous les protégerez du froid en les installant, au besoin, sous châssis ou sous un lit de feuilles mortes que vous aérerez autant que possible.

– Au printemps, repiquez les boutures en pot individuel.

– Lorsque la motte se sera bien constituée, vous pourrez les placer en pleine terre.

Notez que des boutures faites durant le creux de la floraison d’été, en juillet-août, prennent parfois assez facilement.